COMMENT SURMONTER LA PRESSION SOCIALE ET TROUVER LE TRAVAIL IDÉAL ?
Dernière mise à jour : 25 oct. 2019

La pression sociale apparaît sous plusieurs formes et de façons plus ou moins visibles, allant des petites remarques de nos proches à ce sentiment de comparaison renforcé par les réseaux sociaux.
Qui n’a pas entendu ces phrases dans sa jeune vie: “Il faudrait peut-être commencer à être indépendant/e financièrement” ou encore “Tu as un travail et tu te plains? sois déjà content/e d’en avoir un”. Prises une par une, ces phrases semblent anodines, ce sont les proches qui s’inquiètent, les parents qui essaient de couper le cordon et qui poussent à l’indépendance, les amis qui tentent d’encourager. Elles sont dites sur le ton de l’humour, de la dérision, elles ont peu d’impact dans la tête de ceux qui les prononcent. Mais mises bout à bout, ces phrases ne sont plus positives et forment une pression, une pression dans la tête de celui ou celle qui les reçoit, une pression qui ne fait que grandir et qui vient se rajouter à celle que chacun d’entre nous a déjà sur les épaules. Cette pression devient contre-productive. C’est ce qu’on appelle la pression sociale.
Pression de bien gagner sa vie, pression d’avoir une vie “stable”, pression d’être indépendant, pression aussi de s’épanouir.
Les jeunes aujourd’hui font face à de multiples pressions sociales qu’il n’est pas facile d’identifier et dont on ne se rend pas tout de suite compte. La pression sociale apparaît sous plusieurs formes et de façons plus ou moins visibles, allant des petites remarques de nos proches à ce sentiment de comparaison renforcé par les réseaux sociaux. Une photo d’un bureau avec table de ping-pong et le cerveau fait le travail à notre place “Le travail de Marie a l’air beaucoup mieux que le mien”, une promotion annoncée sur Linkedin “Et voilà encore un qui y arrive, pourquoi pas moi?”, une photo à l’étranger “J’aurais dû faire un V.I.E” (Volontariat International en Entreprise, NDLR), vous avez compris le principe.
Ces pressions peuvent entraîner un sentiment de vide, d’insécurité, l’impression que tout le monde réussit et pas soi, une dévalorisation, une culpabilisation et surtout une perte de confiance en soi et d’estime de soi. Nombreux sont les jeunes qui restent dans des métiers qui ne leur conviennent pas, ou qui passent de job en job parce qu’ils n’arrivent pas à trouver un métier qu’ils aiment vraiment. Sans s’en rendre compte, ils restent en fait dans les mêmes schémas, à cause de cette pression sociale. Ils ont l’impression de ne pas avoir le choix. Voilà pourquoi il est extrêmement important de reconnaître ces pressions et de ne pas les laisser nous envahir, de les remettre à leur juste distance dès qu’on les ressent trop fortement.
Alors comment surmonter la pression sociale et trouver un job qu’on aime?
1/ Reconnectez-vous avec VOS aspirations
Quand on est un jeune adulte, il est facile de prendre pour soi les aspirations des autres. On a un grand besoin d’appartenance, un besoin de faire partie d’un groupe, de se sentir validé par nos pairs, reconnus et valorisés par nos parents et bien souvent, pour faire cela, on “capte” les aspirations des autres comme étant les nôtres. La génération de nos parents, par exemple, valorisait la sécurité de l’emploi, le CDI à tout prix, dans de grandes structures stables. Bon nombre de jeunes diplômés se lancent dans cette même quête, seulement pour découvrir que ce type d’emploi ne leur convient pas, qu’ils se sentent enfermés, étriqués, pas assez valorisés.
En fait, leurs aspirations ne sont tout simplement pas les mêmes, à l’inverse de leurs parents, les aspirations des jeunes sont plutôt la quête de liberté, la reconnaissance, la créativité ou encore la variété des missions. En identifiant vos propres aspirations, pas celles de vos parents, ni celles de vos amis, vous arriverez plus facilement à vous détacher de toutes ces pressions sociales qui vous empêchent de trouver un travail que vous aimez.
2/ Distancez-vous des réseaux sociaux
Vous le savez bien, les réseaux sociaux sont trompeurs. On y met tous la plus belle version de nous-même, des photos retouchées, nos plus grandes réussites, ce qui nous semble “fun”. Vous savez aussi bien que moi, que parfois, derrière un sourire, ou une photo “happy” au bureau se cachent bien d’autres choses qu’on n’étale pas (des conflits entre collègues, des managers infects…), pourquoi ? parce que ça ne fait pas “rêver”. Personne ne poste quand il est au chômage, personne ne met de photo quand ça ne va pas.
Le problème quand vous vous comparez à ce que les autres renvoient d’eux-mêmes, cette image lisse et retouchée; c’est que vous comparez votre état interne, à une image, vous comparez votre sentiment de ne pas être à votre place, ou de ne pas encore avoir trouvé LE job parfait, à une photo ou un post. Vous ne savez pas ce que la personne ressent au fond d’elle-même, probablement les mêmes questionnements que vous. Prenez donc du recul, et plutôt que de regarder les photos de vos amis, parlez-leur et demandez-leur vraiment comment se passe leur travail, ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas. Vous verrez, cela va casser le mythe.
3/ Soyez bienveillant avec vous-même
Vous culpabiliser, ressasser, vous dire que vous n’allez jamais y arriver ne fera pas avancer le schmilblick, bien au contraire. Bien souvent, penser comme cela vous mène à croire que vous êtes seuls au monde dans cette situation et que vous méritez de l’être. C’est faux. Pour réussir à vous distancer de la pression sociale et trouver un job que vous aimez vraiment, l’une des étapes les plus cruciales, c’est d’être bienveillant et positif avec vous-même. Répétez-vous des affirmations positives “Je peux le faire”, “Je vais y arriver”, “J’ai les compétences pour”.
Rappelez-vous vos plus grands succès: l’obtention de votre bac, votre année à l’étranger, le passage de votre permis… Vous avez déjà réalisé énormément de choses et vous vous êtes sortis de situations difficiles, vous y arriverez donc à nouveau !
4/ Concentrez-vous sur le futur
Si votre objectif est clair, et que c’est celui de trouver un travail que vous aimez, alors cessez d’écouter les autres, ou du moins ceux qui ne vous encouragent pas à le faire et concentrez-vous sur cet objectif futur. Imaginez ce futur positif dans lequel vous vous épanouirez, dans lequel vous exploiterez vos compétences et vos talents, dans lequel vous serez utile.
Demandez-vous à quoi ressemble ce futur. Une fois que votre vision est claire, la pression s’estompera car vous ne focaliserez plus votre attention sur votre situation actuelle, mais sur ce que vous voulez atteindre et toutes les façons de le faire !
Manon Aunay